Bus Renault TN6
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Bus Renault TN6
Pendant près de quatre décennies, les célèbres bus à plate forme Renault faisaient partie du paysage automobile de Paris. L'un des plus connus et aussi celui qui est resté en activité le plus longtemps est incontestablement le "TN6 A".....
Ancêtre de la RATP, la STCRP passa commande d'une série de 15 autobus en 1924. Les 15 autobus livrés furent des KX1, petits véhicules Express qui pouvait transporter environ 25 passagers.
Renault inaugurait son entrée dans le domaine du transport Parisien, par la petite porte.
En 1927, Renault qui voit bien que ce domaine sera porteur à courte et longue échéance, met en production un Bus de type PN, bien plus ambitieux que les petits KX1. Le type PN peut désormais transporter 39 personnes. Il sera produit en 337 exemplaires et restera en service jusqu'en 1950.
Comme tous les véhicules Renault de l'époque, il avait un radiateur en coupe-vent, c'est à dire disposé comme sur les voitures légères, derrière le moteur.
En 1931, la STCRP sollicita de nouveau Renault, qui proposa un tout nouveau modèle: le type TN4 A2. Il adoptait une carrosserie allongée, ce qui lui permettait de transporter jusqu'à 50 personnes et son radiateur d'eau se trouvait maintenant à l'avant du moteur.
En 1932, il fut épaulé par le TN6 A2, qui par rapport au TN4, disposait d'un moteur 6 cylindres et donc d'un capot plus long. La silhouette de ces deux véhicule était en dehors du capot, exactement la même, que l'on qualifiait même quelques fois de "nez de cochon". On atteignait ici la forme la plus populaire de "l'autobus parisien" des années trentes.
Ainsi, grâce à son moteur plus puissant, le TN6 était "réservé" en priorité aux lignes empruntant un terrain accidenté. Long de 9.50m, il pouvait transporter 50 personnes dont 33 assises (17 en première classe et 16 en seconde) et 17 debout sur la fameuse plate-forme arrière, faisant le charme de ces véhicules.
Cette plate forme n'était pas une innovation Renault puisqu'on la trouvait déjà sur les omnibus hippomobiles à la fin du XIXème siècle. Les gens pressé courraient derrière le bus et "attrapaient" à la volée le bus, en faisant sauter la chaînette qui fermait l'ouverture. A la gauche, sur cette plate forme, se trouvait le receveur.
Une première série de 770 exemplaires du TN6 A2 fut livrée en 1932, suivie de 160 unités du genre TN6 C2 en 1934.
Ce dernier se distinguait par ses roues du type artillerie et son auvent surbaissé pour accueillir un pare-brise agrandit. Animé à l'origine par un moteur Renault essence fournissant 67 ch, ce modèle reçut par la suite des moteurs Diesel Panhard ou Hispano-Suiza.
Ces bus furent les témoins de très importantes mutations de la société française: ils furent au coeur des violentes manifestations qui éclatèrent en février 1934, place de la concorde, ils assistèrent aux remous sociaux qui conduisirent à la victoire du front populaire en 1936, ils connurent l'occupation de la France par les Allemands, et durent s'adapter aux restrictions de carburants. Divers prototypes ont même été créés sur la base de ce fantastique véhicule.
Ainsi, on vit des TN6 fonctionnant au gaz de ville non comprimé en 1940.
Pour cela, on les avait surmonté d'un énorme ballon. D'autres autobus fonctionnèrent à l'alcool éthylique, d'autres au charbon de bois,......
Après la libération, les bus retrouvèrent leur bonne vielle silhouette d'antan, mais ils furent sensiblement améliorés sur le plan confort. La partie avant fut couverte afin de permettre au chauffeur de ne pas être exposé aux caprices du temps comme cela était le cas avant-guerre. Ces bus iront même jusqu'à connaître les dures grèves de Mai 68, puisqu'ils ne seront totalement remplacés qu'en 1969. Avec eux, disparurent les derniers témoins du Paris d'avant guerre et de sa société.......
Loic FERRIERE
25/08/2002
Pris sur le site Renault.
Ancêtre de la RATP, la STCRP passa commande d'une série de 15 autobus en 1924. Les 15 autobus livrés furent des KX1, petits véhicules Express qui pouvait transporter environ 25 passagers.
Renault inaugurait son entrée dans le domaine du transport Parisien, par la petite porte.
En 1927, Renault qui voit bien que ce domaine sera porteur à courte et longue échéance, met en production un Bus de type PN, bien plus ambitieux que les petits KX1. Le type PN peut désormais transporter 39 personnes. Il sera produit en 337 exemplaires et restera en service jusqu'en 1950.
Comme tous les véhicules Renault de l'époque, il avait un radiateur en coupe-vent, c'est à dire disposé comme sur les voitures légères, derrière le moteur.
En 1931, la STCRP sollicita de nouveau Renault, qui proposa un tout nouveau modèle: le type TN4 A2. Il adoptait une carrosserie allongée, ce qui lui permettait de transporter jusqu'à 50 personnes et son radiateur d'eau se trouvait maintenant à l'avant du moteur.
En 1932, il fut épaulé par le TN6 A2, qui par rapport au TN4, disposait d'un moteur 6 cylindres et donc d'un capot plus long. La silhouette de ces deux véhicule était en dehors du capot, exactement la même, que l'on qualifiait même quelques fois de "nez de cochon". On atteignait ici la forme la plus populaire de "l'autobus parisien" des années trentes.
Ainsi, grâce à son moteur plus puissant, le TN6 était "réservé" en priorité aux lignes empruntant un terrain accidenté. Long de 9.50m, il pouvait transporter 50 personnes dont 33 assises (17 en première classe et 16 en seconde) et 17 debout sur la fameuse plate-forme arrière, faisant le charme de ces véhicules.
Cette plate forme n'était pas une innovation Renault puisqu'on la trouvait déjà sur les omnibus hippomobiles à la fin du XIXème siècle. Les gens pressé courraient derrière le bus et "attrapaient" à la volée le bus, en faisant sauter la chaînette qui fermait l'ouverture. A la gauche, sur cette plate forme, se trouvait le receveur.
Une première série de 770 exemplaires du TN6 A2 fut livrée en 1932, suivie de 160 unités du genre TN6 C2 en 1934.
Ce dernier se distinguait par ses roues du type artillerie et son auvent surbaissé pour accueillir un pare-brise agrandit. Animé à l'origine par un moteur Renault essence fournissant 67 ch, ce modèle reçut par la suite des moteurs Diesel Panhard ou Hispano-Suiza.
Ces bus furent les témoins de très importantes mutations de la société française: ils furent au coeur des violentes manifestations qui éclatèrent en février 1934, place de la concorde, ils assistèrent aux remous sociaux qui conduisirent à la victoire du front populaire en 1936, ils connurent l'occupation de la France par les Allemands, et durent s'adapter aux restrictions de carburants. Divers prototypes ont même été créés sur la base de ce fantastique véhicule.
Ainsi, on vit des TN6 fonctionnant au gaz de ville non comprimé en 1940.
Pour cela, on les avait surmonté d'un énorme ballon. D'autres autobus fonctionnèrent à l'alcool éthylique, d'autres au charbon de bois,......
Après la libération, les bus retrouvèrent leur bonne vielle silhouette d'antan, mais ils furent sensiblement améliorés sur le plan confort. La partie avant fut couverte afin de permettre au chauffeur de ne pas être exposé aux caprices du temps comme cela était le cas avant-guerre. Ces bus iront même jusqu'à connaître les dures grèves de Mai 68, puisqu'ils ne seront totalement remplacés qu'en 1969. Avec eux, disparurent les derniers témoins du Paris d'avant guerre et de sa société.......
Loic FERRIERE
25/08/2002
Pris sur le site Renault.
Potter_- Invité
Re: Bus Renault TN6
Réponse :
J'ai roulé dedans, c'est super ! J'ai fait des films aussi.
max3202 a dit :
punaise c'est koi ce truc
J'ai roulé dedans, c'est super ! J'ai fait des films aussi.
Potter_- Invité
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